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Observatoire Angers reste la ville la plus verte de France

Angers, vue ici des hauteurs de la forêt urbaine du Grésillé, reste la ville la plus verte de France, selon l’Observatoire des villes vertes commandité par l’Unep et Hortis.

Selon la dernière enquête commandée par l’Unep et Hortis auprès des 50 plus grandes villes de France, la préfecture du Maine-et-Loire reste la plus riche en espaces verts. Au-delà du palmarès, de grandes tendances se dessinent ou se confirment…

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Le palmarès de l’Observatoire des villes vertes, créé par l’Unep et Hortis et pour lequel sont interrogées régulièrement les 50 plus grandes villes de France, a été dévoilé le 14 novembre dernier. Il place de nouveau Angers (49) en tête du plamarès. Suivent sur le podium Rennes (35), qui gagne cinq places, et Strasbourg (67) puis Lyon (69) en quatrième position et enfin Metz (57), en cinquième place.
Paris fait son entrée au classement, en se plaçant dixième.

Ces résultats « mettent en lumière la bonne dynamique de végétalisation des grandes villes de France, nécessaire pour faire face aux effets du dérèglement climatique », notent les deux organismes à l’origine de ce classement.
« Les plus grandes villes de France continuent de se verdir et de renaturer : c’est à la fois une bonne nouvelle et une nécessité ! Alors que les températures ne cessent de grimper et que la gestion de l’eau se complexifie, il est important de rappeler le rôle fondamental de la végétalisation dans la régulation des températures », a expliqué Laurent Bizot, président de l’Unep et coprésident de l’Observatoire des villes vertes, lors de la livraison du palmarès. 

Toujours plus d’arbres

De ce travail toujours discutable – puisqu'il ne concerne que les grandes villes et repose uniquement sur du déclaratif –, on peut retenir des tendances intéressantes.

La première qu’ont retenue l’Unep et Hortis porte sur la manière dont se végétalisent les villes. Elles le font d’abord via un budget en hausse : le montant dédié aux espaces verts est passé de 76 € par habitant en 2020 à 80 € en 2023.

La surface dédiée aux espaces verts stagne pour sa part, passant de 51 à 50 m2 par habitant.

Autre indicateur clé retenu pour l’étude : le nombre d’arbres pour 100 habitants, qui passe à 12, contre 11 en 2020.

« La cadence promet de s’intensifier dans les années à venir, alors que les municipalités annoncent la plantation d’arbres dans le cadre des plans nature des villes. C’est par exemple le cas de Paris, qui a planté 25 000 arbres de novembre 2022 à mars 2023.

Certaines communes ont déjà mis en place des projets de plantations d’envergure, à l’instar de Nanterre (92), qui a pris un engagement fort de planter 5 000 arbres dans la commune d’ici 2026, ou à Angers, qui a un projet de plantation de 500 arbres dans l’aménagement du parc Saint-Serge », notent les commanditaires de l’enquête.

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Lutte contre l’imperméabilisation et les îlots de chaleur

Autre tendance révélée par l’Observatoire, la volonté renforcée des collectivités de faire face aux effets du changement climatique. « De nombreuses villes misent sur la verticalité, sur les cours d’école “oasis” et d’autres projets de végétalisation d’infrastructures grises ou d’espaces délaissés. »

Les communes affirment aussi leur volonté de mieux protéger la biodiversité. « La totalité des villes répondantes ont initié des actions en faveur de la protection de la biodiversité. À leur tête : Paris, Lyon et Rennes, championnes ex-aequo de la biodiversité dans les espaces verts. Parmi les initiatives les plus courantes, on note la préservation de la flore locale, l’accompagnement de l’acceptation par les citoyens de la végétation spontanée, la montée en compétence des collaborateurs sur ces sujets ou encore la création ou le renforcement de “continuités écologiques” », peut-on lire dans le rapport de l’enquête.

Un quart des villes répondantes ont aussi mis en place cette année des initiatives de gestion durable des eaux pluviales « à la parcelle » et des solutions de récupération (eaux de pluie par exemple).

Entretien plus doux et implication des habitants

On peut aussi retenir des résultats de l’enquête que l’entretien des espaces verts privilégiant des techniques humaines ou mécaniques, et favorisant le zéro phyto, est de plus en plus répandu. Sur cette question, les villes qui se démarquent particulièrement sont Toulon (83), Saint-Étienne (42) et Nanterre.

Enfin, la multiplication des incitations à végétaliser se confirme. Lyon, Rennes et Angers sont les plus exemplaires sur ce sujet.

À Metz, avec le programme « Je fleuris ma rue », les habitants ont accès à un accompagnement à la végétalisation de leurs façades d’immeubles.

« Parmi les initiatives les plus populaires, on retrouve le permis de végétaliser, visant à verdir les trottoirs, les façades et les toits, comme à Nîmes (30), par exemple. À Nancy (54), la Ville a subventionné 86 projets de jardins de fissures, passe-muraille ou bouche-fissures. Sur cette thématique et alors que plus d’une ville interrogée sur deux (53 %) propose des permis de débitumer, d’autres municipalités, comme Grenoble (38), proposent même un accompagnement dans ces projets, à travers des conseils en végétalisation auprès de tous les privés, ou encore des dons d’arbres. À noter qu’Angerspropose, quant à elle, un bon de 50 euros pour l’achat d’un arbre, pour aider à lutter contre le changement climatique, participer à la canopée urbaine et améliorer ainsi le cadre de vie », complète l’enquête.

Rien de vraiment nouveau, mais la confirmation et l’amplification de ces démarches sont incontestablement de bonnes nouvelles, d’autant que l’on constate également au quotidien combien tout cela fait tache d’huile auprès de communes plus modestes, et c’est bien là finalement le plus important !

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